Gazelle Auvergne : Delphine Bichoffe Yakinfo

Gazelle Auvergne  : Delphine Bichoffe Yakinfo
Gazelle Auvergne : Delphine Bichoffe Yakinfo

Gazelle Auvergne : Delphine Bichoffe  » C’est une merveilleuse aventure « 

La Clermontoise Delphine Bichoffe prépare pour la cinquième année consécutive sa participation au Rallye Aïcha des Gazelles, avec sa navi-gatrice Christine Kunka. Après une 7è place cette année, elles espèrent bien décrocher le podium en 2012.

Rencontre autour du rallye des gazelles.

INFO : Comment vous est venue cette idée de participer au Rallye des Gazelles ?

Delphine Bichoffe : La première fois que j’en ai entendu parler, c’était à la radio, il y a dix ans. J’avais trouvé que c’était un truc formidable et je me suis dit qu’un jour je ferai ça. C’est resté lettre morte un moment puis lors d’un dîner avec des amis, j’ai glissé dans la conversation que je participerai bien au Rallye des Gazelles  » et notre hôte m’a dit,  » Allez c’est partie, je le fais avec toi « . Finalement, elle n’est jamais partie pour des raisons personnelles, mais elle a initié le projet. Je suis partie avec une de mes élèves (je donne des cours de gym, deux fois par semaines !).

Gazelle Auvergne  : Delphine Bichoffe Yakinfo
Gazelle Auvergne : Delphine Bichoffe Yakinfo

I : Quels types d’entraînements ou de formations faut-il suivre ?

 D.B : Il m’a fallu suivre une formation pour apprendre à conduire un 4×4 en situation, car ce n’est pas toujours évident. Il faut également avoir une bonne condition physique, suivre un entraînement pour tout ce qui concerne l’orientation vu que l’on n’a qu’une carte et une boussole et qu’il faut faire le minimum de kilomètre pour aller d’un point A à un point B. En mécanique on a des notions, l’assistance est commune à tous les équipages, mais il faut pouvoir ramener le véhicule au bivouac, si c’est le mécano qui se déplace on a 200pts de pénalités. Il a déjà fallu qu’on change les amortisseurs, un contacteur, une tête de delco…

I : Est-ce une aventure éprouvante ? Difficile ?

D.B : La première fois, on est plein d’incertitudes, c’était un grand saut vers l’inconnu. On essaie de s’y préparer un maximum en se donnant des objectifs réalisables. Notre premier objectif : arriver au bout. Nous avons vécu de grands moments de doute, de grosses frayeurs. Par exemple, une fois, nous avons perdu nos deux règles de navigation. Donc, panique, on avait du mal à retrouver les balises, alors on a refait notre parcours à l’envers et on a retrouvé notre règle transparente dans le désert. C’est le genre d’anecdote que l’on n’oubliera jamais ! D’autant plus que l’ambiance est saine. On s’entraide, même si c’est une vraie compétition, il existe un bel esprit. J’en ai gardé la rage de poursuivre, de faire mieux. La deuxième année et les suivantes, je suis repartie avec Christine que j’avais rencontrée sur cette première édition. Pour la deuxième édition on a eu plein de galères avec le 4×4 donc on s’est dit qu’il fallait qu’on recommence pour faire mieux. Et finalement on a fini 9è puis 7è cette année. Donc on remet ça, pour atteindre le trio de tête, nos sponsors aimeraient bien !

I : Qu’est-ce que ça vous apporte ?

D.B : C’est une vraie bouffée d’oxygène. Pendant dix jours on est coupé du monde, on a plus de téléphone portable et les seuls objectifs sont de trouver des balises dans le désert, de manger et de dormir. Ca permet vraiment de se ressourcer de faire un break total avec la vie professionnelle. On en revient complètement épuisées, mais en même temps regonflées, reboostées pour repartir.

I : C’est une aventure personnelle, mais vous en profitez pour soutenir une association n’est-ce pas ?

D.B : Oui, l’association  » Les Corps singuliers  » qui vise à faire porter un autre regard sur le handicap. L’année dernière, ils ont fait un shooting photo qui donna lieu à une expo. Nous avions décidé de faire imprimer autant de livres de cette expo que de balises retrouvées. On continue de soutenir cette association. La première année on a soutenu l’association l’AMDAM, la 2è et 3è année, la Ligue contre le Cancer.

I : Quels sont les conseils que vous donneriez aux jeunes Gazelles ?

D.B : Déjà le premier conseil, ne jamais se décourager pour trouver des sponsors, la première année, on a bouclé notre voyage en février pour partir en mars. Egalement, ne pas hésitez à se rapprocher des anciennes Gazelles pour obtenir des conseils de préparation du véhicule, du voyage, c’est toujours bon à prendre. Et surtout, c’est une merveilleuse aventure que je conseillerai à toutes les femmes.

Propos recueillis par Marie Mendès