Christine Hunka et Rachel Kollmannsberger porteront les couleurs de l’association Femmes solidaires dans le désert marocain du 17 au 31 mars. Tour à tour pilote et copilote de leur 4×4, elles partent avec « la gagne ». la volonté de se dépasser, de donner envie aux femmes de réaliser leurs rêves comme elles sont sur le point de réaliser le leur.
Interview croisée avant le départ dans Clara Mag.
Le rallye des gazelles, qu’est-ce Que c’est ?
Christine Hunka – C’est un rallye motorisé dans le désert marocain, exclusivement féminin, la vitesse n’intervient pas, il faut savoir s’orienter sans GPS ni téléphone mais avec carte et boussole… à l’ancienne ! Le tout, c’est de passer les points de contrôle en réalisant le moins de kilomètres possibles. c’est aussi un rallye a vocation humanitaire.
Rachel Kollmannsberger – C’est une aventure humaine parce qu’on ne se connaissait pas il y a six mois, et aussi sportive parce que physiquement, c’est très dur de dormir quatre heures par nuit et conduire douze heures par jour. Mais c’est avant tout une compétition. Le fait que ce soit un ralye 100% féminin peut faire rire certains mais à tort car le niveau est élevé. Comme l’équipage des skieuses Carole Montillet et Mèlanie Suchet arrivées deuxièmes l’an dernier, nous avons choisi le 4×4. Et même si c’est notre première participation, ou y va pour gagner. On va tout donner.
Vous êtes sportives de formation ?
Christine – Non, je suis chimiste. Je travaille à la communication scientifique chez l’Oréal. Mais je fais beaucoup de Sport, au moins une heure tous les soirs : boxe française, fitness et jogging. C’est mon prozac a moi.
Rachel – J’ai monté une société d’informatique financière en 2004 qui emploie aujourd’hui 10 salariés et fait travailler 60 personnes, j’arrive au bureau a 8h. j’en repars vers 22h. J’essaie de sauter en parachute quand il ne fait pas trop froid mais dans l’ensemble, j’ai peu de temps pour faire du sport. Je compte plus sur mon mental que sur mon physique.
Pensez-vous que les femmes et les hommes devraient courir ensemble ?
Christine – Ce serait sympa s’ils étaient à parts égales. Sur le Dakar, il y a aussi des équipages féminins. Pourtant ce sont les hommes qui sont mis en avant. Par exemple, c’est seulement quand Carole Montillet et Mèlanie Suchet ont eu des ennuis mécaniques qu’on a entendu parler d’elles.
Rachel – Le rallye des gazelles bénéficie d’une bonne notoriété. Les performances des participantes y sont valorisées, j’ai peur qu’en mettant de la mixité dans ce rallye, on lui enlève ses spécificités.
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